Trois réalités simultanées

lunes, mayo 04, 2020

«...le concept selon lequel lui a sa propre réalité, 

l’autre personne en a une distincte, 

et dans une relation authentique, 

une troisième réalité se crée, une réalité commune, 

dans laquelle les réalités individuelles de l’homme et de la femme subsistent néanmoins. Car dans 

tout couple coexistent trois réalités : celle de l’homme, celle de la femme, et celle du couple.

Trois réalités simultanées.

Des réalités multiples.

La multiplicité de la réalité est au cœur de la fiction et Philip K. Dick. Elle est aussi l’essence de l’être Phil, de l’homme Phil.» 

«Non seulement il existe trois réalités dans toute relation véritable entre un homme et une femme

 – celle des deux personnes et celle du couple –,

mais de plus le « lui » est changé par le « elle », et vice versa.

Vous ne présentez jamais tout à fait le même visage à deux personnes différentes.

Non parce que vous manquez de sincérité, mais à cause de la multiplicité de la réalité. Quelle est la réalité « de base » ? Lequel est le « vrai » Phil Dick ?»

«Je consacre ma vie à adorer Pris comme une déesse. J’ai projeté son archétype sur l’univers ; je ne vois qu’elle, tout le reste est irréel à mes yeux.»  (Note de Carlos del Puente. Pousse à la femme à travers la relation spéculaire?)

«...un héroïnomane, avec ses yeux d’insecte,... nous offensons son intelligence d’insecte.»

«Cet ouvrage comporte deux parties, une pour chacune des catégories de personnes : la fille aux cheveux noirs que j’ai fini par trouver et garder, au moins un certain temps; l’héroïnomane et ceux impliqués dans sa poursuite, à qui j’ai échappé. Du moins pour le moment. Voilà tout ce que nous pouvons espérer dans la vie : la trouver elle, et semer l’autre chose,...»

«On devrait remorquer les mères loin des côtes et les couler. Elles sont aussi dangereuses pour la santé que le plomb dans l’atmosphère.»

«Comment avoir du courage quand ni vos parents ni personne d’autre ne vous soutiennent?»

«Je suis très doué pour m’établir temporairement quelque part,...»

«Je voudrais juste savoir si vous pensez qu’il y aurait dans la région des gens, vous voyez, avec qui je pourrais avoir à peu près le même genre de relation qu’avec vous?»  (Note de Carlos del Puente. Ingénu, candide.)

«Ils ont tous un côté apprivoisé, ils ont l’air incapables de se révolter. Ils ne s’intéressent qu’à ce qui les concerne personnellement.»

«Tant que je suis en vie, je veux me battre pour une Cause. Et ma Cause à moi, c’est une petite fille aux cheveux noirs, là-bas aux Etats-Unis, qui pleure toute seule sans personne pour s’occuper d’elle jusqu’à ce qu’elle soit assez âgée et libérée de ses ennuis pour se débrouiller toute seule.» (Note de Carlos del Puente. Spéculaire?)

«...tout aussi à côté de la plaque, tout aussi fragile et perdue. Tout autant en équilibre au bord de la non-existence et du silence. Tout aussi prête que n’importe laquelle des nanas de chez nous à être emportée par les vents qui malmènent la vie.»

«En bas, le garçon gémit toujours et rentre dans l’hôpital sans que personne ne l’entende ni ne l’aide.»

«J’en suis arrivé à détester tous les habitants de Marin County, sauf Katherine.»

«La Troisième Guerre mondiale n’a pas encore commencé. Il n’y a que des leurres émanant de la base aérienne de Hamilton. Des drogues psychotropes, des toxines systémiques, des techniques de guerre psychologique, ainsi que des opérations de combat : capture et fouille. Frapper, détruire et emporter. Des opérateurs spéciaux sur le terrain, dont le but réel, comme l’a dit le magazine Earth à propos de la CIA, consiste à «trafiquer de la drogue et effacer des gens». Effacer signifie tuer.»

«Tout ce en quoi je crois est incarné par cette petite nana, féroce, timide et à côté de la plaque, cette enfant-fleur si idéaliste et dépourvue de méfiance qui, comme elle me le dit, “fait les choses qui l’effrayent le plus”.»

«J’ai juste peur qu’un jour la tension qui règne d’un côté entre son courage, sa soif de vivre et d’apprendre, et de l’autre son sentiment d’être exposée, la conscience de son extrême vulnérabilité, ne la conduise tout bonnement à éclater en petits morceaux.»

«C’est comme si, pour la plupart d’entre nous, nous n’avions pas le choix : nous sommes coincés, obligés de vivre,...»

«Je ne suis pas certain de savoir d’où vient cette confiance absolue, ce déni catégorique de leur précarité et de leur vulnérabilité, qui me semblent si évidentes.»

Philip K. Dick

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