DARWIN Charles, L'émotions études

sábado, octubre 05, 2013



"Dans des circonstances qui eussent provoqué chez l'adulte un tremblement excessif,
d'âpre un témoignage digne de toute confiance, le jeu enfant ne tremble pas,
mais tombe en convulsions.

Le tremblement se produit, chez des individus divers, a des degrés très différents et par les causes les plus variées : le refroidissentent; le début des accès de fièvre,malgré l'élévation de la température du corps au-dessus du degré normal; l'empoisonnement du sang; le delirum tremens

et certaines autres maladies; l'affaiblissement général dans la vieillesse:
l'épuisement après une fatigue excessive; les affections locales graves,
telles que les brûlures; enfin,d'une manière toute particulière ,le passage d'un cathéter.

Personne n'ignore que, de toutes les émotions,
la plus propre a provoquer le tremblements est la frayeur;
toutefois une couleur violente, une vive joie produisent quelquefois le même effet.

Je me rappelle avoir vu un jour un jeune garçon qui venait d'abattre son première bécasse le plaisir faisait trembler ses mains à un tel point qu'il dut attendre un moment pour recharger son fusil. J'ai entendu rapporter un fait exactement semblable, relatif a un sauvage australien, auquel on avait prêtté un fusil.

Chez certaines personnes, la belle musique, avec les émotions vagues qu'elle éveille,
fait courir un frisson dans le dos. Entre les causes physiques ou des émotions de nature aussi dissemblables, comment trouver un caractère commun qui puisse rendre compte de cet effet commun, le tremblement?

D`àprès Sir J. Paget, auquel je dois plusieurs des observations qui précèdent,
c'est là une question des plus obscures. Puisque le tremblement accompagne
tantôt la joie, tantôt la fureur longtemps avant la période de l'épuisement,
il semblerait que

toute excitation énergique du système nerveux interrompe l'afflux régulier de la force nerveuse au système musculaire.

 La manière dont les sécrétions du canal alimentaire et de certaines glandes,
foie, reins, mamelles, sont impressionnées par des émotions violentes,
est encore un exemple excellent de l'action directe du sensorium sur ces organes,
en dehors de toute intervention de la volonté ou de quelque habitude utile associée.

Quant au choix des organes qui sont ainsi affectés, et au degré de l'impression reçue,
il existe à cet égard, entre les divers individus, les différences les plus tranchées."



"Lorsque la souffrance est très intense et prolongée, tous ces symptômes
se transforment; une prostration extrême leur succède, accompagnée de défaillance et de convulsions."

Lorsqu'un nerf sensitif subit une excitation, il transmet une impression
a la cellule nerveuse de la quelle il procède; celle-ci la transmet à son tour
d'abord à la cellule correspondante du côté oppose, et ensuite à d'autres cellules
placées le long de l'axe cérébro-spinal au-dessus et au-dessous d'elle
dans une étendue plus ou moins considérable suivant le degré de l'excitation
de sorte qu'en fin de compte le système nerveux tout entier peut être impressionnée?.

Cette transmission involontaire de la force nerveuse peut être ou n'être pas consciente.

Pourquoi l'irritation d'une cellule nerveuse engendre-t-elle ou met-elle en liberté de la force nerveuse?

D'après M.Herbert Spencer, on peut considérer comme "une vérité indiscutable que,
à un moment quelconque, la quantité de force nerveuse libre qui produit en nous,
par un mystérieux mécanisme, l'état que nous appelons sensation, dois forcément se dépenser d'une certaine manière, dois engendrer quelque part une manifestation équivalente de force ainsi, lorsque sous l'influence d'une violente excitation du système cérébro-spinal, un excès de force nerveuse se trouve mis en liberté,

il peut se dépenser en sensations intenses, en pensées rapides,
en mouvements désordonnés,
enfin en un surcroit d'activité glandulaire."


"Passons maintenant aux symptômes caractéristiques de la fureur. Sous l'influence de cette puissante émotion, ...

Mais les gestes de l'homme qui est dans cet état diffèrent ordinairement des contorsions desordonnées et sans but de celui que torture la douleur.

En effet ils repressentent plus ou moins parfaitement l'acte de frapper

ou de lutter contre un ennemi."




"La puissance avec laquelle la joie excite le cerveau, et avec laquelle celui-ci réagit sur l'économie, se manifeste d'une façon remarquable dans les cas rares d'intoxication psychique.

Le docteur J. Crichton Brown rappelle le cas d'un jeune homme,

de tempérament très nerveux,

qui, apprenant par un télegramme qu'il venait d'hériter d'une grande fortune,
palit d'abord, puis se mit à rire, et devint d'une gaieté remuante et éxaltée.
Pour se tranquilliser, il alla se promenné avec un ami; mais ses pas étaient
chancelants. Il riait aux éclats, tout en manifestant une grande irritabilité
de caractère. Il parlait incessamment et chantait en haute voix au milieu des rues.
Il était parfaitement certain qu'il n'avait touché aucune liqueur spiritueuse,
bien qu'il eût l'air de s'être grisé; au bout d'un certaint temps il vomit;
on examina le contenu à moitié digéré de son estomac, sans y reconaîttre
la moindre odeur alcoolique. Enfin il s'endormit d'un lourd sommeil et
quand il se réveilla, il était à peu près remis; mais il souffrait encore de mal de tête,
de nausées, et d'une grande faiblesse."


"Les facultés intellectuelles sont profondément troublées."

"On a souvent distingué les émotions et les sensations en deux catégories
celles qui excitent, celles qui dépriment."



DARWIN Charles, L'Expression des émotions chez l'homme et les animaux.

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