Dostoïevsky: «qu’on me mène devant votre tribunal, et je dirai que je ne le reconnais pas.»
domingo, abril 12, 2015
«Que me font maintenant vos lois ? A quoi servent vos coutumes, vos croyances ?
Que votre juge me juge donc,
qu’on me mène devant votre tribunal, et je dirai que je ne le reconnais pas.
Le juge criera : « Taisez-vous, l’officier ! » et moi, je lui dirai :
« Quelle force possèdes-tu donc pour que je t’obéisse ? »
Pourquoi donc l’obscure inertie a-t-elle brisé ce qui m’était le plus cher !
Je me détache de vous. Oh, tout m’est égal !… Inertie ! Nature !
Le malheur est que les hommes sont seuls sur la terre !
Y a-t-il un vivant dans cette plaine ? s’écrie le héros des contes populaires.
Moi aussi je crie, qui ne suis pourtant pas un héros, et nul ne me répond…
Tout est mort, et ce ne sont partout que des morts.
Ce ne sont que des hommes, et autour d’eux, le silence. »
Dostoïevsky
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