Derrida Le forçage de traduction du Logos

lunes, enero 06, 2014




"Ce que je voudrais dire d’un mot à propos du logos, c’est que, au fond,
ce qu’on peut appeler, ce que j’ai appelé depuis très longtemps le
« logocentrisme », justement, qui a toujours désigné selon moi une
hégémonie forcée, un forçage, imposant une hégémonie, ne signifie
pas seulement l’autorité du logos comme parole, comme langage
— qui est déjà une interprétation — mais signifie aussi une opération
proprement, je dirais, entre guillemets, « européenne » qui rassemble
justement, à la fois les traditions bibliques et puis la tradition philosophique,
en gros les religions monothéistes, les religions abrahamiques et la philosophie.
Ce logocentrisme des religions abrahamiques et de la philosophie signifiant non
pas que le logos était tout simplement au centre de tout, mais qu’il était en
situation, justement, d’hégémonie souveraine, organisant tout à partir de ses
forçages de traduction. (Bête et le souverain, vol. I, 455)."



Derrida La Bête et le souverain

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