Phidias

domingo, febrero 23, 2014


"Si nous n’avons pas le droit d’oublier que Phidias suivait les entretiens d’Anaxagore, nous reconnaissons qu’il eût pu, sans inconvénients, ignorer la métaphysique. Il regarda la vie avec simplicité, mais ce qu’il sut en voir développa en lui une si lucide intelligence des relations qui en font, pour l’artiste, l’unité et la continuité, que les esprits généralisateurs purent dégager de son œuvre les éléments de la méthode dont le monde moderne est sorti. Phidias, à leur insu sans doute, a formé Socrate et Platon en matérialisant pour eux dans le plus clair, le plus véridique et le plus humain des langages, les rapports mystérieux qui donnent la vie aux idées."

 "Au fond, ce que le Grec adore, quand il est mûr et libéré, c’est l’accord de son esprit et de la loi. Quoi qu’on en ait pu dire, l’anthropomorphisme est la seule religion que la science ait laissée intacte."

"Phidias va le transformer en harmonies spirituelles qui marqueront l’épanouissement de l’intelligence dans la plénitude de l’amour."

 "La vie supérieure de l’âme, pour la première et la seule fois dans l’histoire mêlée et confondue avec la vie torrentielle des éléments indifférents, se lève sur le monde ivre et forte dans la jeunesse immortelle d’un moment qui ne peut durer."


 Élie Faure

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